Prague
4 novembre – .
![La](https://cloudfront-us-east-2.images.arcpublishing.com/reuters/TPNLDWWND5IVRIIE252G2MIJ5A.jpg)
Les prix de l’électricité en Europe ont fortement augmenté depuis l’invasion russe de l’Ukraine et les coupures dans l’approvisionnement en gaz russe.
Le gouvernement de centre-droit de Prague cherche à taxer les bénéfices supplémentaires des groupes énergétiques, tels que le service public majoritaire CEZ (CEZP.PR), ainsi que d’autres négociants en énergie, mineurs, raffineurs, négociants en gros de carburant et grandes banques.
Le plan a provoqué la colère des industries concernées et incité une grande entreprise énergétique à annoncer qu’elle déplaçait ses activités commerciales à l’étranger.
La taxe est similaire à celle imposée par d’autres pays européens et sera mise en œuvre pendant trois ans à partir de 2023. Le projet de loi doit encore être approuvé par le Sénat.
La taxe tchèque va au-delà des réglementations approuvées par l’UE car elle inclut les producteurs d’électricité, qui seront affectés par les prix de gros de l’électricité à l’échelle de l’UE et les plafonds tarifaires bancaires.
La taxe s’applique aux bénéfices supérieurs à la moyenne 2018-2021 de 120%
Ainsi qu’un taux d’impôt sur les sociétés de 19%.
Le gouvernement vise à lever environ 85 milliards de couronnes (3,4 milliards de dollars)
Soit environ 1,2 % du produit intérieur brut, grâce au paiement anticipé des impôts l’année prochaine seulement, et moins au cours des deux prochaines années.
Même avec ces recettes supplémentaires
Le gouvernement s’attend à ce que le déficit budgétaire de l’État central soit d’environ 4 % du PIB l’année prochaine.
L’Allemagne et l’Italie ont également introduit des taxes exceptionnelles
Cette dernière prélevant 25 % sur les groupes énergétiques. Le gouvernement britannique envisage d’étendre une taxe exceptionnelle sur les bénéfices des sociétés pétrolières et gazières.
La Hongrie a commencé à rechercher des revenus exceptionnels auprès des banques et des sociétés énergétiques.
La taxe tchèque touchera principalement CEZ
Ainsi que le raffineur ORLEN Unipetrol (PKN.WA), qui a averti qu’il pourrait nuire à ses investissements.
La taxe affecte également les six plus grandes banques tchèques – CSOB (KBC.BR)
Ceska Sporitelna (ERST.VI), Komercni Banka (BKOM.PR), UniCredit (CRDI.MI), Raiffeisenbank et MONETA (MONET.PR)).
Entreprise en colère.
Les producteurs d’électricité et les mineurs de charbon concernés comprennent les sociétés privées EPH et Sev.en Energy.
La société privée EPH a déclaré que la décision d’inclure les revenus du commerce extérieur de marchandises était « complètement ridicule ». Il a déclaré qu’il déplacerait le commerce des matières premières – qui devrait dépasser 500 milliards d’euros cette année – hors du pays.
« Notre commerce européen va se développer dans une autre juridiction
Le budget de l’Etat va perdre des milliards de dollars de recettes et la République tchèque va perdre une activité économique à très haute valeur ajoutée », a déclaré Daniel Castvaj, directeur de la communication de l’EPH.
Sev.en a déclaré que la taxe « sans précédent » « enlèverait de l’argent aux seules entreprises capables d’investir dans de nouvelles centrales électriques et thermiques ».
Les actions de CEZ et des banques ont augmenté vendredi mais ont chuté ces derniers mois, avec CEZ en baisse de 34% à 812 couronnes par rapport à un sommet de 13 ans en juin.
CEZ prévoit que son bénéfice net ajusté va tripler cette année pour atteindre 6 à 65 milliards de couronnes (2,6 milliards de dollars).
Milan Lavicka
Analyste actions chez J&T Banka, a déclaré que CEZ serait le plus durement touché, ajoutant: « L’impact sur les banques n’est pas si grave car la manne dans le secteur bancaire n’est pas si élevée. »
Komercni Banka a annoncé vendredi une augmentation de 34% en glissement annuel de son bénéfice net au troisième trimestre. MONETA estime l’impact de la taxe à 2 milliards d’euros en 2023-2025.
💡 Ressources et références
« Reuters.com », via : Les législateurs tchèques approuvent la taxe exceptionnelle sur les entreprises énergétiques, les banques.