PARIS
18 octobre – Une grève à la centrale nucléaire française a touché environ un tiers de ses réacteurs, retardant les travaux de maintenance dans de nombreux cas et paralysant les efforts de l’opérateur EDF (EDF.PA) pour augmenter la production avant l’hiver complexe.
Un responsable syndical a indiqué mercredi que 20 des 56 réacteurs sont actuellement concernés
Parmi ceux-ci, 17 ont vu leurs plans de maintenance interrompus, avec certains plans de réouverture retardés de quelques jours et d’autres de trois semaines.
impact sur l’offre.
La production nucléaire française devrait atteindre son plus bas niveau en 30 ans en 2022 alors que l’Europe est confrontée à une crise énergétique due à la guerre en Ukraine, avec un nombre record de réacteurs arrêtés en raison de problèmes de corrosion et de maintenance planifiée.
Une grève continue sur les salaires du syndicat FNME-CGT dans certaines usines a aggravé le problème.
Les retards de maintenance de neuf réacteurs ont coûté à la production d’énergie nucléaire 4,4 térawattheures (TWh), soit près d’un quart de ce qui a été produit en septembre, selon le cabinet de conseil Energy Aspects.
Le cabinet de conseil a déclaré que la France est un importateur net d’électricité et que la grève augmentera encore les importations d’électricité, en particulier du Royaume-Uni.
L’opérateur de réseau RTE a prévenu mardi qu’une grève prolongée qui retarderait encore le redémarrage des réacteurs pourrait avoir de « graves conséquences » pour l’approvisionnement en électricité en hiver.
Le National Grid britannique a également cité les problèmes de maintenance des réacteurs nucléaires français comme un facteur qui pourrait affecter l’approvisionnement énergétique de la Grande-Bretagne cet hiver.
Le RTE s’attend toujours à ce que la production nucléaire française passe de 25 à 30 gigawatts fin octobre à 40 à 45 gigawatts par jour (GW) en décembre et janvier.
Mais il a déclaré que la grève avait soulevé un point d’interrogation sur l’approvisionnement en électricité de novembre.
Les grèves font suite à des blocus distincts de raffineries au cours des trois dernières semaines qui ont perturbé l’approvisionnement en carburant.
quel est le coût? .
Sébastien Menesplier
Secrétaire général de la FNME-CGT, a déclaré qu’une journée de coupure de courant au réacteur d’EDF coûterait généralement environ 1 million d’euros (976 600 $), mais aux prix actuels de l’électricité, cela pourrait être « 5 à 10 fois ».
Avec des prix de base de l’électricité d’environ 587 euros (573 $) par mégawattheure (MWh) en novembre, un réacteur non opérationnel pourrait coûter pas trop loin de 10 millions d’euros par jour, selon Emeric de Vigan, vice-président des données et de l’énergie. . Cabinet d’analystes Kpler..
Cependant
Les contrats de charge de base à terme français ont reculé par rapport aux sommets de fin août de plus de 1 000 €, les retards de maintenance d’EDF ayant pour la plupart été intégrés.
« Cela dit
Des événements comme celui-ci se produisent au pire moment, au moment où la France a le plus besoin de l’énergie nucléaire, et encore plus dans les mois à venir », a déclaré Fabian Ronningen, analyste chez Rystad.
Quelle est la situation juridique ? .
Les travailleurs sont légalement tenus d’assurer la continuité du service public de l’électricité
Les obligeant à augmenter la production ou à reprendre les opérations pour remettre les réacteurs sur le réseau afin d’éviter les pannes.
Les services critiques tels que les hôpitaux
Les panneaux de signalisation routière et les infrastructures de sécurité sont les infrastructures publiques les plus protégées contre les pannes de courant. Les réductions des dépenses des ménages ne devraient être utilisées qu’en dernier recours pour protéger les infrastructures vitales.
Les contrats entre les gestionnaires de réseaux et les industriels et entreprises peuvent payer la première coupure en échange d’une compensation.
Lorsqu’une faible production menace de réduire l’offre au point de ne plus pouvoir répondre à la demande, RTE peut demander aux grévistes de restituer une partie de l’électricité au réseau pour résoudre le déséquilibre.
Par exemple
Le RTE a demandé aux travailleurs d’augmenter les niveaux de puissance le 29 septembre pour s’assurer qu’il y avait suffisamment de puissance pour répondre à la demande, et les grévistes ont obéi.
Mais RTE ne peut pas recruter de salariés
Après deux mois de grèves en 2009 ayant affecté la maintenance de 17 réacteurs, le Conseil d’Etat a rendu une décision, avec compétence du directeur général d’EDF.
Cependant
EDF ne peut exercer ce pouvoir que pour éviter des conséquences graves sur l’approvisionnement en électricité – telles que des pannes et des pannes d’électricité – et seulement si les données de RTE montrent un besoin d’augmenter l’offre et qu’il n’y a pas d’alternative.
💡 Ressources et références
« Reuters.com », extrait de : Explication : Grève dans les centrales nucléaires françaises – quels risques ? …